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Olivier Angelini

10 février 2010

Atelier de journalisme de Marseille

L'atelier de journalisme de Marseille (AJM) entame sa 3 ème année

L'association « l'Acte » lance un appel à la candidature : l'atelier de journalisme de Marseille (AJM) dirigé par le journaliste Emmanuel Riondé, recherche des candidats pour sa 3ème session. Destinée aux jeunes des quartiers populaires de Marseille, la formation est gratuite et permet d'apprendre les bases du métier de journaliste. Elle débute en novembre.

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Les recrutements sont organisés durant le mois d'octobre. Il suffit de contacter l'association pour obtenir un entretien individuel. Début de la formation mi-novembre.

Les séances sont encadrées par des journalistes professionnels, dont José Lenzini qui enseigne aux participants les techniques journalistiques : la construction d'un article, la réalisation de portraits et d' interviews, mais aussi le reportage «terrain». Le cursus est basé sur 3h 30 heures d'apprentissage tous les vendredis soir, pendant une année, au cyber espace de la mairie du 14 ème et 15 ème arrondissements. L'engagement et un certain engouement pour le métier de journaliste sont de rigueur. « Il n'y a pas de sélection particulière, les candidats doivent avoir au minimum 17 ans et une grande motivation, l'atelier nécessite un véritable investissement personnel », insiste Emmanuel Riondé responsable de la formation.

Durant leur apprentissage, les jeunes plumes pourront voir le fruit de leur travail publié sur le blog de l'AJM « c'est quoi une histoire? » ainsi que sur format papier avec le journal de l'atelier « le petit insolent ».

Cerise sur le gâteau, à l'issue de la formation, les apprentis journalistes peuvent également effectuer un stage conventionné par l'association « Acte », dans un média de leurs choix.

« C'est quoi l'histoire » … de l'AJM

Pour mieux comprendre le concept, il faut remonter en novembre 2006. C'est l’histoire d'un journaliste indépendant et engagé, Emmanuel Riondé qui en s'inspirant des ateliers de journalismes destinés aux jeunes des banlieues parisiennes « Dawa Bobigny », décide de tenter l'expérience dans les quartiers nord de Marseille. Le projet est difficile et courageux. Il ne pouvait se réaliser sans l'aide de l'association (Acte) et de la mairie du 15 et 16 ème arrondissements de Marseille. Sans oublier le soutien des partenaires, le Conseil Régional PACA et l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acsé).

Les premières sessions ont donné naissance à quatre numéros du journal « le petit insolent » et depuis mars 2009, l' AJM a su s'adapter aux nouvelles technologies avec la création d'un blog « c'est quoi l'histoire ? ». Culture, sport, quartiers tous les thèmes sont abordés. « Ce blog n'est pas un site participatif, il est réservé uniquement aux élèves qui peuvent publier leurs articles, une fois validé par l'encadrement. Ce n'est pas pour autant la fin du support papier, le journal « le petit insolent n°5 » est prévu pour septembre 2010 et sera un condensé des articles et reportages du blog », précise Emmanuel Riondé.

Aujourd'hui l'AJM est reconnu par la profession et a évolué au fil du temps et des candidats, la plupart des médias locaux (La Marseillaise, 20 minutes, Radio Galère...) sont partenaires de l'opération. Une aventure humaine et journalistique qui contribue à maintenir et développer le pluralisme de la presse.

Pour plus d'info :

Association l’Acte : 04 91 94 26 48 // associationlacte@gmail.com 

2 rue de la Bibliothèque 13001 Marseille

Emmanuel Riondé, responsable du projet: manurionde@free.fr

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1 février 2010

Article sur le Spiil

Un nouveau syndicat pour la presse en ligne

spiil

Médiapart, Rue 89, Bakchich, slate.fr sont les principaux sites d’informations en ligne présents sur le web, leurs spécificités est d’utiliser internet comme unique support. Ils ont décidé de se rassembler et de créer un syndicat professionnel. Chronologie du nouveau syndicat de la presse indépendante d’information en ligne, (le Spiil)

08/10/2009 Le lancement

Rue 89, annonce la naissance du Spiil, dont il est l’un des sept membres fondateur avec Bakchich, Médiapart, Slate.fr, Indigo publication, @rrêt sur images et Terra éco. Son ambition : « regrouper des éditeurs de presse ayant le numérique pour activité de référence et correspondant à la prochaine définition, par décret, des services de presse en ligne ayant un caractère d’information politique et générale ». Il s’engage à défendre, l’indépendance des rédactions et l’intégrité de l’information selon la charte européenne de Munich de 1971 sur les droits et les devoirs des journalistes.

Bureau provisoire

Président : Maurice Botbol (Indigo Publications)
Vice-président: Laurent Mauriac (Rue89)
Trésorier: Eric Leser (Slate)
Secrétaire général: Edwy Plenel (Mediapart)

20/10/2009 Création officielle du Spill

La première assemblée générale est fixée au 23 octobre à la maison de l’Amérique Latine, Bd Saint Germain à Paris.

23/10/2009 Première réunion informelle

Les sites de presse en ligne ont un réel manque d’information juridique et financière et connaissent une remise en cause permanente du métier de journaliste avec l’apparition des blogs et autres sites participatifs. Pour pallier ce manque et garantir une véritable indépendance, gage d’une presse de qualité, le Spill se place comme un véritable interlocuteur auprès de la commission paritaire des publications et agence de presse (CPPAP) et de la direction du développement des médias (DDM). L’objectif du Syndicat est de créer une vraie libre concurrence, pour cela il faut résorber les inégalités avec la presse traditionnelle comme l’application des taux de TVA et se battre pour une transparence dans l’attribution des aides.

Du côté des syndicats le Spill est plutôt bien accueilli et travaille en collaboration avec le groupement des éditeurs de service en ligne(Geste). Pour rappel le Spiil n’est pas un syndicat de journalistes mais de sites de presse.

26/11/2009 les premiers Bilans

La première évolution est l’élection de nouveaux membres :

-      David Asher (Actu-Environnement.com)

-      Jean-Christophe boulanger ( EurActiv.fr)

-     Isabelle Germain (Les nouvelleNews.fr)

-      Joêle Wirsztel (Satellifax)

Le Spiil a obtenu l’allègement du dossier des demandes du statut de presse en ligne auprès de la CPPAP et continue son combat pour une parité et une meilleure organisation dans l’attribution des aides, notamment sur l’exonération de la taxe professionnelle de 2010.

Il s’oppose également à l’obtention du statut de site de presse aux sociétés qui refusent la demande de carte de presse aux salariés effectuant un travail de journaliste.

Concernant l’évolution des droits d’auteur et suite à la proposition du gouvernement, les sites de presse doivent se déclarer comme une nouvelle branche, le syndicat estime cette décision trop hâtive, sachant qu’une branche compte au moins 10000 salariés.

Un seul regret à l’issue de la réunion, le Spiil aurait dû être crée plus tôt.

A ce jour il se compose de 30 membres actifs et 4 membres associés. Les cotisations sont de 250 € pour les membres actifs et de 100€ pour les membres associés.

La Prochaine assemblée générale est fixée au jeudi 4 février et sera dédiée à la constitution de groupes de travail pour les membres du syndicat.

Sources : le site du Spiil et Rue 89

Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil)
http://www.spiil.org
Twitter : @spiil
Adresse du siège : 8 passage Brulon, 75012 Paris

12 novembre 2009

Article sur Bakchich

Bakchich cherche sa survie  dans les kiosques

Le 23 septembre, le site en ligne d'information Bakchich, lance son journal hebdomadaire. 1 euro 80 d'indépendance et de mauvais esprit. Alors que la plupart des médias créent leur site internet pour subsister, Bakchich mise toutes ses chances sur le papier. 

bakchichBakchich hebdo, c'est vingt pages en couleurs de satire et d'insolence. Des enquêtes minutieuses sur le sport, la conso, des peoples, des scoops. Le tout réalisé par des journalistes de talents, ils se définissent comme: « des scribouillards insolents et de méchantes plumes expérimentées ». Le journal ne part pas tout seul à l'aventure, il bénéficie de partenaires de qualité comme le confrère  Vendredi  et le site Electron libre.

La presse écrite au secours du site internet ! C'est le seul moyen pour Bakchich de garder un équilibre financier, garant de son indépendance. L'objectif à atteindre est de 25 000 exemplaires vendus.

Bakchich le site

A l'origne de cette surprenante initiative, un site d'information crée en 2006 : Bakchich.info. C'est un réseau d'une trentaine de jeunes journalistes et de dessinateurs. Le directeur de la rédaction est Nicolas Beau, journaliste et écrivain français qui a collaboré avec les plus grands quotidiens, notamment le Canard Enchainé, un des principaux concurrents de Bakchich hebdo.

Le jounal d'information en ligne garantit « informations, enquêtes et mauvais esprit », un article de Libération titré en mai 2009 « Bakchich le vilain canard ». Le ton est taquin et pique là où ça fait mal, tout le monde en prend pour son grade : médias, politique, justice, associations. Vive la démocratie !

Le site propose également à ses lecteurs, un autre lien, Bakchich.tv, un savant mélange d' autoproductions et de fouilles méticuleuses des meilleures vidéos du web. 

Un site d'information en ligne, des vidéos, un journal papier pour sauver le web, en tout juste 3 ans d'existence... c'est signé Bakchich. Qui a dit que la presse écrite était en péril ?

10 novembre 2009

Martin Vidberg

Un blog qui a la patate !

L’actualité quotidienne n’est pas toujours très amusante. Simple curieux ou professionnel de l’information, la morosité prend le dessus sur notre âme d’enfant et nôtre insouciance. Pourquoi ne pas se détendre et lire l’actualité sous forme de bande dessinée ?

patate

Le championnat du monde de natation à Rome, quatre patates dans une piscine qui essayent de battre le record du monde avec leurs combinaisons 100% polyuréthane. Ou encore la ministre "patate" de l’économie entourée de ses collaborateurs "patates" qui décident de baisser le taux du livret A pour limiter la progression de la grippe A.

C’est la vision de l’actualité de Martin Vidberg avec son blog « L’actu en patates » sur le site du monde.fr.

Toutes les personnalités du monde politique, des célébrités, des super héros, tous transformés en patates, l’expression adéquate est « patatisés ».

Pour le reste on ne change rien, tous les sujets sont concernés : écologie, économie, politique, culture, faits divers, médias…

Auteur / Instituteur

Martin Vidberg est un dessinateur et scénariste français de bandes dessinées.

Son premier ouvrage est « journal d’un remplaçant ». Sorti en 2007, il raconte le parcours d’un jeune instituteur face à des élèves en grandes difficultés. Lui-même professeur des écoles, il dénonce à travers ses dessins « patatoïdes » les failles du système éducatif.

Le jeune auteur est également connu sous le pseudo "Everland". Utilisé auparavant sur quelques forums et chats, Everland est devenu par la suite un blog personnel, où l’on retrouve de nouvelles aventures de ces personnages plutôt attachants.

Une fois de plus, la bande dessinée et la presse entretiennent de bonnes relations. Autrefois considérée comme un produit exclusivement pour enfant, la BD s’intègre aujourd’hui merveilleusement bien dans le paysage médiatique.

http://martinvidberg.com/everland

9 novembre 2009

Articles sur le reportage de Christian Poveda

La vida loca

"La vida loca" est un documentaire de 90 min qui vous emmène dans l'univers des "Maras ". Des gangs du Salvador qui sèment la terreur dans toute l'Amérique centrale. Le réalisateur est Christian Poveda, un photographe français d'origine espagnole qui vient d'être assassiné, alors que le reportage sort le 30 septembre dans les salles françaises.

VIDA_LOCA

C'est une véritable immersion dans une guerre des gangs. La Mara Salvatrucha (MS) et la Mara18, deux bandes rivales qui s'entretuent sur fond de trafic de drogues et d'extorsions. Le simple fait d'appartenir à une des deux bandes suffit à se faire tuer. La MS et la M18 ont chacun leurs propres codes notamment leurs impressionnants tatouages qui couvrent leurs corps de la tête aux pieds.

Avec l 'accord des chefs du gang et l'autorisation de la police, Christian Poveda a suivi pendant un an et sans aucune protection particulière le gang de la M18. Il a filmé dans le quartier de la Campanera, à l'est de San Salvador, le quotidien d'une jeune génération où l'espérance de vie est de moins de 30 ans. Leurs vies se résument entre arrestations, prisons et morts.

Un documentaire pour une trêve.

Correspondant durant la guerre civile au Salvador, dans les années 80, pour le Times Magazines, Christian Poveda était un photographe engagé. Son documentaire, la Vida loca, a été diffusé dans des festivals au Mexique, à Cuba et en Europe mais aussi dans les universités de San Salvador.

A travers ces projections et débats, Christian Poveda souhaitait créer un vrai dialogue national pour que tous les Salvadoriens, ensemble, trouvent une solution à ce fléau. Ses déclarations lors d'interviews, faisaient de lui, un véritable médiateur social entre les jeunes et le gouvernement:

"S'il existe une réelle volonté de résoudre le problème, il faut avant tout mettre en place une trêve afin de trouver les voies de communication qui mèneront à une paix sociale dans ce pays " "Le président élu du Salvador Mauricio Funes, qui a pris ses fonctions le premier juin, doit absolument établir une trêve entre les gangs afin d'enrayer la violence."

 

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9 novembre 2009

Article sur un reportage d'envoyé spécial

Tourisme réalité 

L’actualité ne montre pas assez d’enlèvements, d’attentats, de catastrophes climatiques et de populations contraintes de fuir la misère de leur pays, pour que certains de nos citoyens en mal de sensations, s’adonnent aux plaisirs du tourisme réalité ? Et bien non. C’est ce que montre le reportage d’«Envoyé spécial» du 16 juillet, sur France 2, sous le titre «la tentation du tourisme frissons».

On connaissait le tourisme réalité, « reality tourism » pour les anglo-saxons, où les touristes ont la possibilité de visiter les favelas à Rio, les Slums de Bombay ou encore la centrale nucléaire de Tchernobyl. Il existe maintenant de nouveaux cfavelasoncepts.

Kidnapping (Detroit Usa)

Il est possible d’organiser son propre kidnapping pour environ 350 euros. C’est ce que propose une société américaine. Vous leur transmettez votre emploi du temps et à tout moment ils vous embarquent dans le coffre d’une voiture et vous séquestrent pendant trois heures, en échange d’une fausse rançon. D’après la victime ou client « le but est de connaître mes réactions, au cas où, mais aussi de me redonner de l’énergie pour avancer »… pas très convaincant.

Américan dream (Mexique)

Il est possible également de se mettre à la place d’un mexicain qui tente de passer la frontière pour rejoindre les Etats- Unis. Revivre le parcours exact d’un clandestin : plus de dix heures de marche dans la nuit noire à travers la jungle, ou plutôt un parc naturel. Echapper aux narcotrafiquants, fuir devant les voitures de la police américaine, en suivant les instructions du guide qui est un ancien passeur. Les étudiants mexicains en sont friands, ils pensent que ce type d’aventure permet de voir les difficultés rencontrées par les fugitifs. Compter douze euros pour comprendre la vie d’un fugitif. Egratignures et fatigues garanties.

En pleine Guerre Froide (Lituanie)

Devenez un citoyen de l’union soviétique en pleine guerre froide, subissez les tortures, les interrogatoires et les humiliations. Deux heures dans un bunker, sous la pression du régime soviétique. Attention si vous n’obéissez pas aux instructions, c’est 10 pompes !

Vivre à travers le traumatisme des autres pour briser son quotidien, l’être humain serait-il maso à ce point ? Les droits de l’homme ne sont ils pas assez bafoués dans le monde, pour que les touristes des pays riches décident de s’offrir un peu de misère… sans risques.

L’argument de vente de ce tourisme frissons : cela permet de ne pas oublier les drames et les douleurs de l’histoire. Ne serait-ce pas, plutôt, le reflet d’une société de consommation aux bords de la crise de nerf ?

 

6 novembre 2009

Article sur l'actualité des médias marseillais

Mauvais temps pour les nouveaux médias marseillais

Les médias ont bien du mal à s’imposer dans la cité phocéenne. C’est ce que déplore l’édito de la dernière édition du mardi 30 juin du journal Tribune Sud : « Le Sud est une terre aride où ceux qui ont soif de vérité ne trouvent guère d'oasis. La culture du silence qu'en d'autres contrées on appelle l'omerta n'est pas un vain mot. C'est une évidence : Tribune du Sud dérangeait. »

TRIBUNE_SUD

À la une de ce dernier numéro « au revoir ». C’est donc la fin de l’aventure pour le quotidien. A peine un mois et demi après sa lancée. Même constat pour la chaîne LCM dont l’avenir semble menacé.

En référence à l’article « La Tribune Sud est née » signé par Jean Kéhayan, président d’honneur du club de la presse, dans la « Parole libre » de notre site : « Le mardi 30 juin 2009 ne sera pas une date à marquer d’un caillou en couleur dans les annales de la presse marseillaise ».

Car c’est la dernière édition du journal La Tribune du Sud. Lancé le 15 mai dernier il ne passera pas l’été. Après une arrivée surprenante sur un marché en pleine crise, la fin est toute aussi troublante.

Le quotidien avait pourtant l’ambition de concurrencer les journaux locaux comme la Provence et d’apporter une information « inédite » à la ville de Marseille. Il défendait également, corps et âme, son indépendance financière, face à une presse française gérée par de puissants groupes industriels. L’unique actionnaire Mr Laporte a annoncé à la presse que le journal approchait un déficit mensuel de 200 000 euros.LCM

Avenir incertain pour « LCM »

Une journée noire qui continue pour les médias marseillais, avec l’annonce de la première grève en quatre ans des salariés de la chaîne LCM, présidée par Jean-pierre Foucault. Pourtant bien implantée depuis octobre 2005, celle-ci connaît de graves difficultés financières. La direction n’a pas présenté de budget pour l’année 2009, aucun projet précis n’est prévu pour septembre. L’avenir est donc incertain pour les 40 journalistes.

Mauvaises nouvelles pour le paysage médiatique marseillais et mauvais exemple pour la 2ème ville de France, future capitale européenne de la culture 2013.

 

6 novembre 2009

Site du Club de la Presse de Marseille

6 novembre 2009

Article sur le magazine XXI

 

XXI : C’est bien parti !

Le 17 janvier 2008 sera peut être une date clé dans les fondements de la presse écrite et du journalisme. Non ce n’est pas une nouvelle réforme miracle du gouvernement, pour sauver la presse française. Mais c’est la parution du premier numéro de la revue XXI. Un magazine audacieux qui, depuis cette date, connaît un succès florissant en pleine période de crise.

XXI

XXI est le savant mélange d’un journal, d’une revue et d’un magazine. C’est un trimestriel de 200 pages de textes, de photos et de bandes dessinées. Un ouvrage qui prône l’excellence : 0% de publicité, le tout agrémenté par les plus grandes plumes du 21ème siècle.

Le sixième numéro est présent, depuis le 9 avril, dans les librairies avec un grand dossier « dans le bleu de l’islam », des journalistes de talents comme Delphine Mimoun et Célia Mercier qui nous emmènent dans leurs voyages à travers le Pakistan et le Liban. Ou encore Hyppolite, illustrateur et auteur de Bd, qui réalise « L’Afrique de papa » un magnifique récit graphique entre aquarelle et photographie.

A l’origine de ce magazine, Laurent Boccaria fondateur et dirigeant des éditions Arènes depuis 1997 et Patrick de Saint Exupéry, ancien grand reporter pour le Figaro, lauréat du prix Albert Londres en 1991. A travers XXI, ils offrent une nouvelle vision du journalisme. Ou plutôt un retour aux sources, celles du grand reportage, du récit grand format qui est la marque de la presse Américaine : « le narrative writing » pratiqué par le The New York Times Magazines, The New Yorker, Atlantic Monthly ou Vanity Fair. Un genre journalistique qui a fait le succès des plus grands, à l’instar du célèbre reporter Albert Londres dont la citation, « Messieurs, vous apprendrez qu’un reporter ne connaît qu’une ligne, celle du chemin de fer », apparaît dans l’édito du premier exemplaire.

XXI met également à dispositions des internautes un blog www.leblogde21.com, où l’on peut découvrir des articles, des reportages et s’informer sur les auteurs qui participent à la rédaction de chaque exemplaire.

Lancement

Le 17 janvier 2008, date de lancement du premier numéro. XXI joue la carte du grand reportage de qualité mais aussi de l’originalité : un grand dossier sur la Russie, « le dollar et le marteau », est une véritable immersion dans l’univers soviétique, ponctuée d’enquêtes, de reportages, et d’illustrations avec notamment la journaliste Laure Mandeville, correspondante du Figaro à Moscou de 1997 à 2000 qui publie « l’indécent courage d’Anna Politkovskaia », journaliste russe assassinée en 2006. Mais aussi l’écrivain Emmanuel Carrère qui propose « le dernier des possédés », un long récit sur Edouard Limonov, écrivain sulfureux de la Russie post-communiste. Sans oublier le photographe Carl de Keyser qui partage sa dernière publication « Zona », un ensemble de clichés sur les prisons de Sibérie.

Pour la nouveauté XXI, choisit comme forme d'expression le reportage Bd avec 30 pages prévues à chaque numéro. C’est l’auteur belge, Jean-Philippe Stassen qui offre, à la première parution, « les visiteurs de Gibraltar », un récit graphique sur les traces des candidats à l’exil des côtes méditerranéennes. Une première parution riche et généreuse dont le tarif ne laisse pas indifférent.

XXI n'a pas de prix

Satisfaction pour les pères fondateurs de ce concept orignal et courageux. 44 000 unités vendues en janvier 2008, 37 000 en avril 2008, 44 000 en janvier 2009 et un très bon accueil de l’ensemble de la profession. Un démarrage plutôt surprenant face à une presse française en perte de vitesse sur fond de crise mondiale.

Le prix de 15 euros reste le seul bémol, pour l’instant. Les lecteurs l’ont fait savoir. XXI en parle dans l’édito du numéro 6 : « Nous y avons souvent pensé en réalisant ce numéro, pour être à la hauteur de cet effort, qui évidemment n’a pas de prix ». Philosophie d’une revue à contre courant qui frôle l’arrogance.

6 novembre 2009

Article sur les " journées du Grand Reportage"

Journées du Grand Reportage : Une gerbe, pour ne pas oublier

L'hommage aux journalistes assassinés Anna Politkovskaïa, Hrant Dink et Gébran Tuéni a ravivé l'émotion, ce vendredi, au Parc du 26ème centenaire de Marseille.

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Leurs portraits sont portés à bout de bras. Sur la gerbe déposée devant le cèdre symbole de la Liberté de la Presse, planté en mars 2006 pour perpétuer la mémoire de Gébran Tuéni abattu à Beyrouth, un ruban rouge mentionne : « aux journalistes assassinés ».

La femme de Hrank Dink est là. Bouleversée par cet hommage. Elle se tient aux côtés de Garo Hovsepian maire des 13ème et 14ème arrondissements de Marseille, militant pour la cause arménienne et Fethiye Çetin avocate et écrivain turque et auteur du roman « Le livre de ma grand-mère », qui relate la découverte tardive de ses origines arméniennes.

                                             « C'était mon frère … »

Jean Kehayan entame un discours engagé, fort en émotion. Il relate les circonstances dramatiques des assassinats ainsi que le combat commun de ces trois journalistes, dans leurs pays où la liberté de la presse, mais aussi les droits de l'homme, sont souvent bafoués.

«C'était mon frère, mon grand frère, malgré son plus jeune âge, il m'a beaucoup appris », souligne-t-il, très proche du journaliste Hrank Dink. Il remercie aussi Fethiye Çetin pour son engagement et pour les moments partagés ensemble « à refaire le monde».

Une minute de silence marquera le point final de la cérémonie.

Dommage que cet hommage à des journalistes morts pour la démocratie soit resté un peu trop intimiste… pour une aussi grande cause.

 

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